Haltérophilie

Haltérophilie

La pratique de l’arraché, de l’épaulé-jeté et des exercices de musculation spécifiques permettent le développement de nombreuses qualités physiques et mentales : souplesse, coordination, force, vitesse, concentration…

L’initiation est possible dés l’âge de 10 ans sans risque, sous la conduite d’entraîneurs spécialisés. Faire de “ l’haltèro ” c’est apprendre une technique, développer une musculature efficace, participer à des stages et des compétitions, représenter son club, son collège, progresser quel que soit son niveau.

Depuis des millénaires, on fait de l’haltérophilie, pourquoi pas vous ?

Haltérophilie vient du grec halter (balancier) et philo (ami).

Haltérophilie est l’appellation moderne d’un des plus vieux sports pratiqués par les grecs (de 776 av. JC à 393 après JC) aux JO antiques sous forme de musculation avec des masses de pierre ou de plomb.

Le culte de la force continue à se développer avec les gladiateurs romains et ensuite les bateleurs ont, dès le moyen-âge, perpétué la tradition.

L’utilisation d’haltères courts est apparue en France et en Allemagne au 18è siècle.

Hippolyte TRIAT est le véritable précurseur de l’haltérophilie moderne (1812), le premier à enseigner des mouvements à des amateurs.

Edmond DESBONNET établit en 1888 les premières règles de compétitions qui se disputaient sur 12 exercices.

En 1898 : 1er championnat du monde à Vienne.

1901 : 1er championnat de France au Cirque Molière (par DESBONNET).

1913 : Jules ROSSET fonde la Fédération Française et fait inscrire l’haltérophilie aux jeux olympiques, mais, pour règles floues et participation insuffisante, elle fut rayée des programmes.

1920 : JO d’Anvers, réapparition de l’haltérophilie avec trois mouvements au programme (arraché d’un bras, épaulé-jeté de l’autre, épaulé-jeté à deux bras).

1924 : Après le JO, l’haltérophilie s’intègre définitivement au programme des JO. Jules ROSSET fonde la fédération internationale dont il devient le président.

1928 : Apparition de trois mouvements modernes : développé à deux bras, arraché à deux bras, épaulé-jeté à deux bras.

1972 : Après les JO de Munich, suppression du développé.

Il y a actuellement 120 pays affiliés à la fédération internationale.

Avant de pratiquer

A noter : 

  •   qu’il est conseilé de passer une visite médicale de non-contradiction avant de commencer à pratiquer ; 
  •   le rythme et la quantité de travail sont variables selon les séances : chacun peut, en effet, doser l’intensité des soulevés et leur nombre ; 
  •   que l’entraîneur ou l’animateur peut aisément adapter la séance en fonciton de degré de fatigue qu’il trouve chez les participants ; 
  •   qu’il n’est pas possible de pratiquer sans la présence d’un animateur qualifié, ni sans l’obtention d’une licence.

Où aller : Dans un club qui possède un entraîneur ou un animateur agréé ou au sein de certains établissements scolaires dans le cadre UNSS. (Se renseigner auprès du Comité Régionale de la Jeunesse et des Sports et des services départementaux de l’UNSS.)

A quel âge débuter : Le meilleur âge pour débuter se situe entre 12 et 15 ans. Sous forme de loisirs, avec un état de santé satisfaisant, des personnes de 40 ans et plus continue à « tirer » dans les clubs.

Ce sport s’adapte facilement à tous : 

  •   pour les jeunes, une initiation sans charge permet d’aborder progressivement les mouvements techniques indispensables tout en respectant le désir de réaliser l’entraînement ; 
  •   pour les aînés, l’alternance entre les séquences de perfectionnement gestuel et la musculation spécifique permet le meilleur dosage, qui se complète par le nombre et la durée des séances ainsi que leur intensité.

La séance : Elle est dirigée ou conseillée dans les clubs par un entraîneur diplômé de la FFHMC.

Selon votre âge et votre niveau, elle peut être hebdomadaire ou quotidienne.

Voici un schéma type d’une séance pour les débutants d’une durée de 1h30 : 

  •   Échauffement général : mouvements musculaires et articulaires sans charge (10 à 15 min). 
  •   Initiation à un geste technique : l’arraché ou l’épaulé-jeté (20 à 30 min). 
  •   Musculation de « base » : flexions de jambes ou lombaires (10 à 15 min). 
  •   Musculation d’assistance : bras et abdominaux (10 à 15 min). Assouplissements : exercices de streitching (10 à 15 min).

Le nombre de répétitions varie de 1 à 3 pour les mouvements techniques et peut atteindre 5 et plus pour les mouvements de musculation.

Un minimum de 8 séries est nécessaires pour chaque exercice choisi.

Matériel d’haltérophilie

La barre : avec ses blocages, elle pèse 25 kg, sa longueur est de 2,20 m et son diamètre de 28 mm. 

Les disques : 

  •   de couleur rouge pèsent 25 kg chacun 
  •   de couleur bleu pèsent 20 kg chacun 
  •   de couleur jaune pèsent 15 kg chacun 
  •   de couleur blanche pèsent 10 kg chacun Les disques de 5 kg, 2,5 kg, 1,125 kg, 0,500 kg, 0,250 kg sont de couleur noire.

Le plateau : de forme carré 16 m² ( 4 x 4 m), de construction en bois, plastique ou autres matérieux solides avec surface antidérapante.

La balance : doit être étalonnée jusqu’à 200 kg et être précise à 50 g.

Le chronomètre : électrique, doit fonctionner de façon continue pour une période de 3 min et émettre un signal sonore toutes les minutes. Tableau d’affichage : on y inscrit les essais des concurrents avec leur nom et leur poids de corps.

Bac à magnésie et résine : à proximité du plateau, l’athlète utilise de la magnésie sur les mains pour avoir une meilleur prise sur la barre et de la résine sous les chaussures pour éviter de déraper sur le plateau.

Tenue vestimentaire : l’athlète doit avoir un maillot adéquat d’une seule pièce permettant d’avoir les coudes et genoux apparents. Un tee-shirt à manches courtes est permis sous le maillot.

Chaussures : avec talons de forme conventionnelle ne dépassant pas latéralement. Bandages : les athlètes peuvent porter des bandages de longueur illimitée aux poignets et genoux. La surface de la peau recouverte ne doit pas excéder : poignets : 100 mm. genoux : 300 mm. Tous autre bandage est interdit (sauf avis médical).

Conseils techniques

La compétition se déroule sur deux mouvements olympiques :

  •   l’arraché, 
  •   l’épaulé-jeté.

Chaque athlète dispose de trois tentatives par mouvement. Le total olympique correspond à l’addition de la meilleur performance réalisée à l’arraché et à l’épaulé-jeté.

Un progression minimum de 1 kg est obligatoire entre les essais.

L’arraché

La barre étant placée devant les jambes de l’athlète, mains en pronation, la saisir prise assez large et la lever d’un seul temps de terre à bout de bras en fléchissant sur les jambes, puis se redresser.

L’épaulé

Même départ que l’arraché, prise de mains serrée, l’amener d’un seul temps de terre aux épaules en fléchissant sur les jambes puis se redresser.

Le jeté

Position debout, barre posée sur les épaules flexion-extension rapide des jambes de façon à amener la barre à bout de bras tendus puis se redresser.

Quelques mouvements incorrects : 

  •   toute tentative non-terminée 
  •   terminaison incomplète des bras au dessus de la tête 
  •   contact à terre d’une partie du corps autre que les pieds 
  •   sortie du plateau pendant l’exécution du mouvement 
  •   reposer la barre avant le signal de l’arbitre

Arbitrage

La compétition se déroule devant trois arbitres, deux latéraux et un chef de plateau au centre. Chacun a sa disposition la commande de deux lampes une rouge et une blanche. S’il juge le mouvement bon, il déclenche la lampe blanche, dans le cas contraire c’est la lampe rouge qui sera allumée. La décision finale sera donnée par la majorité des lampes de même couleur.

Les apports de l’haltérophilie

S’entraîner, développe : 

  •   la condition physique générale, 
  •   les qualités de base : vitesse, coordination, souplesse, détente, force, 
  •   l’esprit d’analyse lié à la sûreté du jugement, 
  •   l’adaptation à des techniques nouvelles, 
  •   la volonté, 
  •   une meilleur connaissance de son corps et une maîtrise progressive des gestes des bras, des jambes, de leur coordination avec le mouvement de la barre en fonction de l’objectif recherché.

Nombre de médecin recommande l’haltérophilie pour toutes ses qualités, malgré la persistance de certaines idées reçues.

Pour les jeunes, une pratique régulière (2 à 3 séances par semaine) peut débouché sur la qualification en séries, en rapport avec le niveau de progression : 

  •   scolaire (UNSS) : 1er degré, 2è, 3è, 4è et degré supérieur, 
  •   fédéral : 4è série, 3è, 2è, 1è, classe nationale, classe internationale, classe olympique.

L’HALTEROPHILIE souffre dans l’opinion public d’un certain nombre de préjugés, qui la font considérer comme un sport dangereux réservé à quelques sujets au développement musculaire monstrueux, faisant hésiter les parents et le plus souvent interdire ce sport à leur enfant.

En fait, un renouveau à soufflé sur ce sport et de nos jours la pratique de l’HALTEROPHILIE, (SPORT COMPLET, SPORT DE BASE pour beaucoup de discipline) débute SANS RISQUE dès l’âge de 12 ans par un apprentissage poussé de la technique, sans charge additionnelle.

L’HALTEROPHILIE, par le travail musculaire qu’elle provoque, FAVORISE la CROISSANCE et TONIFIE plus particulièrement (et c’est le plus important chez les jeunes) les MUSCLES de la COLONNE VERTEBRALE.

Avec l’apprentissage de ses techniques, l’HALTEROPHILIE est éducative, elle permet une meilleur connaissance de soi, de ses moyens, de ses réflexes et demande un contrôle permanent.

ELLE EST UNE ECOLE DE VOLONTE.

Petit lexique des termes usuels

Arraché : 1er mouvement olympique en compétition

Barre : tige acier (2,20 m) avec charge additionnelle

Catégorie : classement des athlètes en fonction de leur poids de corps (10 catégories)

Chute : passage rapide du corps en flexion complète sous la barre pendant l’exécution d’un mouvement

Crochetage : technique de la prise de la barre avec les mains, les doigts se referment sur le pouce

Disques : différents poids que l’on ajoute sur la barre (de 50 g à 25 kg)

Échauffement : période où l’athlète se prépare avant la compétition

Epaulé-jeté : 2è mouvement olympique en compétition

Essais : nombre de tentatives servant à réaliser le mouvement (3 essais par mouvement olympique)

Fente : détente rapide et simultanée d’une jambe en arrière et de l’autre en avant pendant l’exécution

Flexion : fléchissement complet des jambes avec une charge

Jeté : 2è phase du second mouvement olympique en compétition

Pesée : prise de poids de corps de l’athlète avant la compétition

Plateau : surface ou évolue l’athlète en compétition

Présentation : des athlètes au public avant le début de la compétition

Squats : exercice de musculation des jambes

Tirages : exercice de musculation du dos

Zéro : échec aux 3 tentatives d’un mouvement olympique en compétition, l’athlète est éliminé